MARCHE DANS LA PETITE-BOURGOGNE GUIDÉE PAR NOTRE DÉPUTÉ PROVINCIAL
- Marie France Filipovic
- il y a 3 jours
- 4 min de lecture

Sous un ciel ombragé le jeudi 3 juillet, notre groupe d’une vingtaine de personnes a entamé sa marche à partir de la station de métro Georges-Vanier, accompagné du député Guillaume Cliche-Rivard du parti Québec solidaire et de son attachée politique, Caroline Tessier.

Dès le départ, des informations ont été partagées sur l'origine du nom de cette station: Georges Vanier, avocat, militaire et homme d’État, fut le 19e gouverneur général du Canada, en poste de 1959 jusqu’à son décès en 1967 à l’âge de 78 ans. Il a été le premier Québécois et le premier francophone à occuper cette fonction.

Nous avons ensuite contourné le parc Oscar-Peterson, qui comprend un terrain de basketball financé par les Raptors de Toronto, pour nous diriger vers l’intersection des rues Des Seigneurs et Quesnel, où se trouvent plusieurs organismes et associations communautaires. Parmi eux : L’Atelier 850, qui offre de l’aide aux devoirs ; la Coalition de la Petite-Bourgogne, une table de concertation œuvrant à l’amélioration de la qualité de vie des résidents et à la promotion de leur participation à la vie sociocommunautaire, à travers trois comités permanents : aménagement et milieu de vie, jeunesse, et santé et alimentation ; l’ancien bain public Hushion, en planification pour une reconversion en logements sociaux destinés à un foyer pour femmes autochtones de Montréal, incluant 23 logements, une salle communautaire et des bureaux regroupant plus de 40 organismes ; le Garde-Manger pour Tous, un organisme engagé dans la lutte contre l’insécurité alimentaire chez les enfants ; le Centre communautaire Tyndale, qui offre des programmes éducatifs et de formation pour adultes ; le Marché/Café citoyen de la Petite-Bourgogne, qui permet aux résidents d’avoir accès à des aliments frais à prix abordable.

Le député nous informe également que la Petite-Bourgogne constitue le plus grand quartier
d’habitations à loyer modique (HLM) à Montréal. Il mentionne aussi l’organisme Prévention Sud-Ouest, qui gère entre autres un projet-école en coiffure et le projet de médiation urbaine BUMP (Burgundy Urban Mediation Project), visant à réduire diverses formes de criminalité et de violence dans le quartier.

Au fil du parcours, nous découvrons de magnifiques murales représentant des figures marquantes de l’arrondissement : les pianistes Oliver Jones (1934–), Oscar Peterson (1925–2007) et sa sœur, Daisy Peterson-Sweeney (1920–2017), pédagogue influente en musique classique et en piano, qui a formé son frère ainsi que de nombreux jeunes de la communauté.

M. Cliche-Rivard nous présente ensuite avec fierté l’école primaire De la Petite-Bourgogne, reconnue pour la richesse de ses programmes éducatifs et ludiques, ainsi que l’installation d’un tunnel souterrain reliant l’école au centre sportif voisin, doté notamment d’une piscine. Il évoque aussi la réputation du CHSLD Des Seigneurs, situé tout près.

Nous poursuivons notre marche jusqu’au parc Vinet, actuellement en cours de réaménagement, dont la fin des travaux est prévue pour septembre 2025. À cet endroit, nous admirons l’édifice de l’actuelle bibliothèque Réjean-Ducharme, première bibliothèque publique de langue française construite au Canada, aménagée dans l’ancienne Hôtel de Ville et caserne de pompiers de l’ex-municipalité de Saint-Cunégonde. Cette bibliothèque, autrefois nommée Georges-Vanier, a été renommée en 2021 en hommage à Réjean Ducharme, romancier, dramaturge, scénariste, parolier et résident du quartier. Le bâtiment, érigé en 1904, porte désormais le nom Édifice Georges-Vanier et abrite également le Centre
culturel Georges-Vanier.

D'autres organismes bordent le parc Vinet, dont le Centre de la petite enfance Patapouf, le CÉDA, un organisme d’action communautaire autonome proposant ateliers, actions collectives, soutien social et services aux personnes immigrantes et Logifem, qui offre hébergement et accompagnement aux femmes en difficulté, avec ou sans enfants.
En longeant la rue Workman, Mme Tessier nous indique que cette voie doit son nom à William Workman, 12e maire de Montréal (de 1868 à 1871) et premier maire d’origine irlandaise. Au coin de la rue Dominion, nous apercevons le Centre Oliver Jones, en rénovation, qui héberge plusieurs organismes à but non lucratif, dont : La Maison des jeunes L’Escampette, fondée par un parent de notre organisatrice, Francine Campeau et le siège social de l’Association québécoise de voile adaptée (AQVA), fondée par l’un des participants à la marche, René Dallaire.

Tout au long de notre promenade, nous avons découvert plusieurs parcs, chacun avec un charme particulier : le parc des Éclusiers, avec ses arrangements floraux ; le parc des Jazzmen, avec ses installations éducatives et rafraîchissantes, comme les brumisateurs ; le parc de L’Encan, avec l’œuvre Le Shaheed Minar, symbole de la liberté linguistique bengalie et conçue par l’artiste Hamidur Rahman pour commémorer les martyrs du Mouvement reconnu par l’UNESCO depuis 1999. Ce monument a été installé par des participants de la Maison des jeunes L’Escampette.
Enfin, vers le chemin des Éclusiers, nous observons les vestiges des anciennes industries Dominion, qui fabriquaient des munitions pendant la Seconde Guerre mondiale. En longeant le canal de Lachine, le député nous informe que la voie ferrée adjacente est toujours en service, exclusivement pour les besoins de la minoterie Robin Hood et le transport de grain. Certains participants, sur un ton humoristique, rêvent de voir un jour leurs petits-enfants se baigner dans le canal. Mais ce souhait s’évanouit rapidement à l’annonce de la concentration élevée de certains contaminants dangereux de ses eaux,
rendant la baignade dangereuse pour la santé et le jour de sa décontamination plutôt lointain.

Ce parcours inspirant s’est conclu par un breuvage rafraîchissant au parc Sainte-Cunégonde sous de faibles rayons de soleil.
Un grand merci au député Guillaume Cliche-Rivard et à son attachée politique Caroline Tessier pour ce partage d’une page d’histoire de la Petite-Bourgogne et de ses nombreuses richesses patrimoniales.
Certaines informations proviennent du site Web de la Ville de Montréal.
Le compte-rendu est à la fois bien rédigé (exempt de fautes et autres singularités) et instructif.