C’est Claude de Ramezay alors gouverneur de Montréal qui fit construire en 1705 cette grande maison de 3 étages chauffée par 4 cheminées.
Selon les archives, l’orgueilleux propriétaire pût proclamer fièrement que sa maison était sans contre dit la plus belle qui soit au Canada. Son épouse, Marie-Charlotte Denys (une fille de Québec) lui donne 16 enfants. Malheureusement, les deux fils qui atteignirent l’âge adulte ne lui laissent aucun descendant. La maison familiale est vendue en 1745 suite à des revers de fortune.
C’est ainsi que cet édifice fut l’hôte de plusieurs organismes jusqu’à ce qu’il soit acquis par la Société d’archéologie. Ce musée nous relate l’histoire de notre pays depuis ses tous débuts.
La première salle que nous visitons nous montre la maquette d’un village iroquois vers 1550-1550. On y retrouve les longues-maisons, le jardin où l’on cultivait le maïs, les courges et les haricots (les 3 sœurs) ainsi que les canots d’écorce prêts pour aller en expédition de chasse ou de pêche.
Chacune des petites salles raconte un moment historique important. Nous faisons la connaissance de l’intendant Jean Talon qui fit venir les Filles du Roi. Un peu plus loin on y apprend le rôle de l’Acte de Québec signé en 1774 sur la recommandation du gouverneur du Canada sir Guy Carleton. Cet acte consacre le droit des colons de pratiquer le catholicisme et aussi il définit les frontières élargies de la nouvelle province de Québec. Ainsi on s’assure de la fidélité des colons envers le Parlement britannique car le territoire était très convoité par les américains.
Un peu plus tard ces mêmes colons québécois se révoltent contre les autorités britanniques et c’est la Révolte des Patriotes.
Il y a encore beaucoup à voir telle que la cloche de Louisbourg. En 1885 une rédactrice du journal La Patrie organise une souscription pour en faire l’acquisition. Cette cloche avait été transportée à Halifax après la capitulation de la forteresse. Elle fut présentée au Musée de Ramezay lors de son inauguration officielle.
Merci à notre guide Brigitte pour cette belle leçon d’histoire. Elle est une véritable passionnée.
Nous terminons notre visite par une petite promenade dans les jardins du Château. Une allée aménagée à l’anglaise nous amène au grand jardin, celui-ci, à la française. On y retrouve un potager où sont cultivés les légumes d’époque, un jardin d’agrément et un verger. Du temps de Ramezay on y trouvait beaucoup de plantes médicinales car il n’y avait pas de médecin à Montréal. Ce sont les apothicaires qui tenaient ce rôle.
Quelle belle journée enrichissante. Un grand merci au Comité organisateur.
Claire Morissette
Comments