Le corridor Darlington
- Francine Campeau
- il y a 2 jours
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 2 heures
Le vendredi 2 mai, à l'heure du souper, nous avons participé à une Promenade de Jane portant sur le corridor écologique Darlington. Ce corridor vise à rapprocher la nature de la ville, de nous expliquer Alexandre Beaudoin, professeur à l'Université de Montréal, qui nous accueille. Le corridor utilise comme point de départ, le Mont-Royal et vise à créer un espace vert jusqu'à l'hippodrome. C'est un chemin vert qui favorise le maintien et de la biodiversité urbaine et permet notamment la circulation de la faune urbaine.

Nous nous sommes retrouvés avec d'autres marcheurs devant l'entrée de l'École polytechnique de l'Université de Montréal. D'autres participants aux promenades de Janes y étaient aussi et nos deux guides, Alexandre Beaudoin et Joseph Chamoun, tous deux du département de biologie de l'Université de Montréal et membres de l'équipe d'Éco-Pivot.

Nous avons commencé notre balade dans le boisé adjacent. Ce boisé est une érablière et chaque année, les érables y sont entaillés et les enfants du secteur ont l'opportunité de voir comment est produit le sirop d'érable. L'arboretum de l'Université de Montréal compte 13 variété d'arbres et il est possible d'y suivre un parcours.
Pour prolonger cette forêt des arbres, des mêmes essences que celles existant dans le boisé original ont été planté. L'arrimage fut assez bon pour que trois sortes de fleurs indigènes de sous-bois s'y soient maintenant implantées.

Au sortir de boisé, nous avons pris la promenade Colin. Ce projet était originalement composé de grand bacs à fleurs et de bancs. Il occupe la moitié de la rue, l'autre moitié continuant de permettre la circulation automobile. Ce fut, d'une certaine manière, un échec en ce sens que la population qui habite autour s'est plainte du fait qu'il y avait des fêtards qui faisaient du bruit et trainaient dans l'espace. Les bancs et les bacs à fleurs ont donc été retirés et utilisés ailleurs. Sur la promenade, on retrouve maintenant d'immenses pots à fleurs qui sont adoptés par des résidents qui peuvent y semer, à leur gré, des fleurs ou des plantes comestibles. L'acceptation sociale est devenue une priorité et dans le développement des nouveaux pas vers l'hippodrome, les citoyens sont maintenant impliqués dès de début.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers un autre pavillon de l'Université de Montréal dont le terrain a été dévasté par l'agrile du chêne. Les arbres sont dû être abattus laissant le terrain presque vague. Heureusement, l'université s'est engagée à reboiser le secteur mais avec plusieurs essences d'arbres, cette fois-ci.

Nous avons ensuite poursuivi notre route sur la rue Darlington. Cette rue, nous explique Alexandre, est sinueuse car elle suit la route de l'ancien ruisseau Darlington qui se trouvait ici.

Nous y avons vu d'immenses jardins communautaires qui se retrouvent sur le toit du réservoir d'eau Châteaufort, de la ville de Montréal. Les gens du projet de corridor écologique ont planté des fleurs et arbres qui attirent les butineurs dans une bande de terrain longeant les jardins. Cela prolonge le corridor écologique tout en favorisant la productivité des jardins autour. Cette création d'un nouveau milieu diversifié a permis à des renards d'être vus sur le terrain du réservoir.
Continuant sur Darlington, nous nous sommes rendus jusqu'au centre de réadaptation Gingras Lindsay. Avant l'implication des gens du projet, il y avait des carrés d'arbres mais ils n'avaient pas été entretenus si bien qu'il y avait moins de terre. Les carrés s'étant affaissés, ils devenaient dangereux pour les bénéficiaires ayant une mobilité réduite. Ils ont donc refait les monticules autour des arbres.
Nous sommes aussi allé voir le développement du projet derrière le stationnement du centre. Là, les organisateurs ont invité la population à venir planter des arbres avec eux pour créer un secteur boisé à forte densité. Il y a eu tellement de participation citoyenne qu'en deux heures et demie, plusieurs centaines d'arbres y ont été implantés. Parmi eux, certains arbres fruitiers, tout comme à d'autres endroits le long du corridor. Cela a créé un nouveau milieu de vie et nous avons pu y rencontrer 3 lapins.

C'est ici que la Promenade de Jane s'est terminée. Le corridor Darlington est beaucoup plus long mais nous ne pouvions pas tout le faire ce soir-là. Pour faire durer le plaisir, les marcheurs de Marche santé ont continué à pied vers chemin de la Côte des neiges pour certains, jusqu'au métro Côte Ste-Catherine pour d'autres et jusqu'au métro Snowdon pour les deux plus courageux, Viviane et Ali.

Sur le chemin vers le métro, nous avons croisé ce magnifique magnolia en fleurs.
L'expérience de cette promenade a été fort appréciée et a fait naître en nous de nouveaux projets de marches futures.... Il y aurait beaucoup d'autres choses à dire sur ce projet, sur les jardins de Lucie que nous avons vu ou le tilleul planté en mémoire d'une jeune fille partie trop vite mais ce résumé vous donne une bonne idée.
Merci à Ali pour les photos.
Pour en savoir d'avantage sur le Corridor écologique Darlington:
Pour en connaitre plus sur les Promenades de Jane:
Vous pouvez en apprendre plus sur l'arboretum de l'université à:
Pour en connaître plus sur les forêts nourricières:
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