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PROMENADE JANE DANS LE QUARTIER LATIN


(Le Quartier Latin fait partie du faubourg St-Laurent et s’étend à peu près de l’avenue Viger à rue Sherbrooke E., et d boul. St-Laurent à la rue St-Hubert.)


Nous étions 5 personnes de Marche-Santé qui se sont jointes à la promenade. Notre guide touristique était l’enthousiaste architecte, Guy Couillard. Le point de départ était au Square Viger et nous avons terminé notre visite au coin des rues St-Denis et Ste-Catherine.


Ce quartier a été le lieu de la première université canadienne-française à Montréal, annexe de l’université Laval, qui devint plus tard l’université de Montréal. Aujourd’hui plusieurs pavillons de l’UQAM s’y trouvent. Il se nomme Quartier Latin étant lié au Quartier Latin à Paris où se trouve la Sorbonne et où, anciennement, on y enseignait en latin.


Le guide nous apprend aussi que ce quartier était le foyer de l’élite intellectuelle canadienne française. Celle-ci possédait des demeures de prestige. Quelques exemples sont la belle demeure de style second empire qui abrite actuellement l’Union française sur l’avenue Viger et la maison cossue érigée pour Marie-Hélène Jodoin sur la rue De La Gauchetière. La maison fait maintenant partie du complexe du Centre des archives de Montréal.



Le Centre des archives occupe le magnifique édifice Gilles Hocquart de style Beaux-Arts sur l’avenue Viger. Le bâtiment avait été conçu à l’origine pour abriter le HEC.



Nous avons poursuivi notre chemin sur la rue St-Hubert. Arrivés au coin de cette rue et du boul. René-Lévesque, nous avons pu observer un complexe massif en pierres taillées datant du 19 e siècle et laissé actuellement à l’abandon. Il avait été construit pour les sœurs de la Miséricorde et leurs œuvres charitables. On parle de réaménager ces bâtiments en logements sociaux et en abris pour itinérants, ainsi que pour des ateliers artistiques communautaires etc.


Un peu plus loin sur la rue St-Hubert, nous avons pu admirer à l’arrière de l’hôtel Hyatt la murale géante créée en mémoire de l’artiste Françoise Sullivan, une des signataires du Refus Global. Ayant atteint le boulevard de Maisonneuve surplombant la Place ou Parc Émilie Gamelin, porte d’entrée au Quartier Latin, nous apprenons que ce site a été construit au-dessus du croisement des lignes de métro vertes, oranges et jaune. Une différence d’environ un étage existe entre la base de la place (rue Ste-Catherine) et le sommet où nous étions positionnés. La pente est gazonnée et la place est un site très populaire où des activités éphémères prennent place. Émilie Gamelin, fondatrice des sœurs de la Providence, s’est dévouée entièrement auprès des miséreux. Ironiquement beaucoup d’itinérants fréquentent la place. Robert Beaudry, conseiller de ville pour le district St-Jacques et antérieurement intervenant auprès des itinérants, a pris la parole pour nous parler de cette situation. Il croit que la cohabitation entre les gens qui résident au centre-ville et les itinérants devrait être possible.


La Place est entourée par des institutions publiques et privées, tel que l’UQAM, la Grande Bibliothèque, Place Dupuis. On aperçoit encore l’ancien magasin Archambault au coin des rues Ste-Catherine et Berry. C’était initialement le plus grand détaillant d’instruments de musique et de partitions musicales. Du boulevard de Maisonneuve, nous nous sommes dirigés vers une petite ruelle derrière la Grande Bibliothèque menant à un passage reliant la Bibliothèque à la rue St-Denis. Ce passage est dédié à l’artiste peintre Paul Émile Borduas

et à son manifeste, le Refus Global.



À la rue St-Denis, nous avons admiré l’ancienne bibliothèque St-Sulpice, un autre chef d’œuvre du style Beaux-Arts. Supposément il est projeté de transformer ce monument historique en la Maison de la chanson et de la musique du Québec. Quoique de nombreux commerces et restaurants agrémentent cette rue vivante, on parle d’y renforcer l’aspect culturel et intellectuel. Actuellement la plupart des pavillons de l’UQAM s’y trouvent dont l’un est érigé sur l’ancien site de l’Université de Montréal. On y trouve aussi le Théâtre St-

Denis, la grande dame du quartier des spectacles, qui se modernise sans perdre son caractère architectural. Il y a aussi une possibilité que l’école de l’humour et l’ADISC s’établissent sur cette rue.


Autre point d’intérêt sur St-Denis est le clocher et le transept sud de l’ancienne église St-Jacques intégré dans le pavillon Judith-Jasmin de l’UQAM en face de Place Pasteur au coin de St-Denis et de Maisonneuve.


Le guide a terminé la visite au coin des rues St-Denis et Ste-Catherine en nous pointant sur la rue Ste- Catherine la Chapel Notre-Dame de Lourde (1881), œuvre de l’architecte québécois, Napoléon Bourassa, époux d’Azélie Papineau, fille de Louis-Joseph Papineau, et père d’Henri Bourassa. Ce qui a de particulier à cette belle chapelle élégante est la grande statue de bronze de la Vierge Marie, recouverte de feuilles d’or, et érigée au-dessus de la façade, surplombant non seulement le quartier mais aussi Montréal. Avant de nous quitter, le guide nous a encore montré la maison de Napoléon Bourassa situé sur la rue St-Denis, en bas de la rue Ste-Catherine.


Quoiqu’il ait subi des changements à travers les âges, le quartier a préservé son caractère franco-québécois culturel et très vivant. En tout et pour tout ce fut une visite étonnante et enrichissante.



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